SPHÈRE

2018


Les sphères sont composées de différentes matières, la céramique, le bois, la mousse, les pigments et la roche volcanique. 
Ces substances organiques sont sélectionnées minutieusement, en fonction de l’environnement dans lequel l’artiste se trouve. 
Lors d’une résidence au Mexique, en 2020, Léo découvre la roche volcanique.  À l’inverse des autres éléments, cette pierre résiste au feu. 
L’artiste interprète alors cette matière, inébranlable face à l’intensité de la flamme, comme passage vers le chemin des origines. 

Toute matière, organique ou transformée par l’humain, est Nature. Léo utilise des éléments issus de la Terre, tels que la céramique, la roche, le bois, mais aussi artificiels, la mousse ou le béton cellulaire. En les rassemblant, Léo n’en fait qu’un tout, qui brouille les frontières entre leurs origines. 

Dans un autre temps, l’artiste use de son corps. Il porte, gratte, saccage. Léo a un besoin constant de ressentir sa matière. L’idée que l’humain puisse dominer la Nature est déconstruite. Léo est soumis aux changements de la matière, qu’il laisse vivre et se transformer, l’accident est partie intégrante de son travail. Le rapport dominant- dominé s’inverse. L’artiste, humble et observateur, devient alors passif et la matière créatrice. 

Texte issus de l’exposition « Taire la matière » chez Clavé Fine Art avec Galerie Annabelle Boulakia

ARCHIVES RECHERCHES SUR LE TERRAIN
     Étude anthropologique chez les Mentawaïs (Îles de Siberut), Indonésie, 2018.